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Interview de Patrick Bruel et Kool Shen (Paris Match avril 2014)

2 participants

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Interview de Patrick Bruel et Kool Shen (Paris Match avril 2014) Empty Interview de Patrick Bruel et Kool Shen (Paris Match avril 2014)

Message par beuchdb Lun 14 Avr 2014 - 11:08

Le 13 avril 2014
Interview Lionel Robert
Paris Match





Joueurs de poker émérités, les chanteurs Patrick Bruel et Kool Shen se confient sur leur passion pour la Quinte Flush.


Interview de Patrick Bruel et Kool Shen (Paris Match avril 2014) 150x150_patrick_bruel_ept_deauville_2011  P.BRUEL              Interview de Patrick Bruel et Kool Shen (Paris Match avril 2014) 305240-kool-shen-156x133-1 K.SHEN




Racontez nous votre première partie?

Patrick Bruel: Je devais avoir 8 ans. A la maison, on jouait beaucoup, aux échecs, aux dames, aux cartes et donc parfois au poker. Mon oncle disait de moi, il a le sens du jeu. Mais c’est plutôt avec les potes au lycée, vers l’âge de 16-17 ans, que j’ai réellement commencé à m’y intéresser.
Kool Shen: A partir de 13 ans, j’ai commencé à jouer avec des potes à la maison avec des pions de Risk. Ça n’avait pas grand intérêt. Quand il n’y a pas d’argent en jeu, il n’y a pas d’enjeu et chacun peut faire n’importe quoi.

Qu’est ce qui vous plaît dans le poker ?


PB : J’aime son côté analytique. C’est un mélange de stratégie et de montées d’adrénaline générées par la part de hasard que cela comporte. En compétition, je joue pour gagner. Le sentiment de petite mort lorsque tu te fais exclure de la table. Tu te découvres dans ta relation aux autres et au risque.
KS : A la base, je suis joueur. J’aime le jeu, sous toutes ses formes, les jeux de société, les jeux de carte. Avec mon fils de 10 ans, on joue un peu à tout. Au poker, je vis des sensations uniques que je ne ressens dans aucun autre jeu. Jouer de l’argent ajoute du piment. Et puis, j’aime les tournois, je suis compétiteur dans l’âme. J’ai joué au foot à bon niveau. On peut cerner une personnalité à travers sa façon de jouer au poker. La jouissance de remporter un énorme pot, c’est une sensation assez indescriptible. A l’inverse, quand tu perds un gros coup, c’est un sentiment terrible. C’est très physique.

Vous ne seriez pas mieux à vous balader dans les bois plutôt que de rester 12 heures assis sur une chaise dans une salle sans fenêtre ?


PB : J’ai appris à jouer à Las Vegas, durant d’interminables journées où on ne sait plus l’heure qu’il est. C’est univers m’est donc familier. Il ne me choque pas. Le poker est une activité chronophage. C’est son plus gros défaut.
KS : Je ne suis pas quelqu’un de patient dans la vie, mais au poker, je ne ressens aucune impatience. J’analyse tous les coups, je décrypte la psychologie de mes adversaires, bref, je ne vois jamais le temps passer quand je joue au poker.

Comment s’exprime votre addiction ?

PB : Mais je ne suis pas addict. La preuve, je viens de rester huit mois sans jouer. J’ai eu des passions, comme le tennis, par exemple, mais jamais au point d’en devenir dépendant.
KS : Je n’ai vraiment commencé à jouer qu’en 2008 et je fais désormais partie des meilleurs joueurs français. Tout ça pour dire que je joue beaucoup et que je ne pourrai plus m’en passer. Il peut m’arriver de ne pas jouer pendant quinze jours si je me retrouve dans un endroit où je me sens bien, sans casino ni Internet, mais c’est rare.

Votre plus belle partie ?

PB : Je pense spontanément à mon titre de champion du monde à Las Vegas en mai 1998. Mais ce ne fut pas ma meilleure partie. Là, je dirais plutôt le championnat du monde 2002. Je suis en finale face à huit gars dont sept sont déjà champions du monde. Je les élimine un à un et je me retrouve en tête à tête face au novice, contre lequel je perds parce que je pense avoir fait le plus dur. Une vraie leçon d’humilité.
KS : « Mon plus beau souvenir, ce n’est pas une victoire. L’an passé, j’ai remporté deux tournois, mais j’ai préféré ma 4e place obtenue à l’EPT de Madrid. Une compétition que j’aurais du gagner sans un terrible coup du sort le dernier jour.

Votre main préférée ?

PB : Celle que je n’aime pas voir apparaître parce que j’estime que c’est la plus dure à jouer, c’est deux dames. Je préfère voir arriver deux rois, mais j’aime aussi beaucoup jouer avec deux cartes basses de la même couleur qui se suivent, comme cinq-six à cœur par exemple, car ce sont des mains qui, en cas de relance, laissent croire que vous possédez de grosses cartes et qui vous permettent de bâtir des suites avec lesquelles vous pouvez gagner gros.
KS : Moi, si tu me donnes deux as, j’éjacule sous la table. D’ailleurs, je prévois toujours un petit kleenex. J’aime beaucoup valet-dix. C’est au cœur du jeu et ça ouvre plein de possibilités. A l’inverse, une paire de valets est dure à jouer car tu as un peu le cul entre deux chaises.


Vos forces et vos faiblesses ?

PB : Si je prends possession de la table, je deviens très dur à remonter. Autour d’une table, je peux témoigner de beaucoup de patience, contrairement à dans la vie. A l’inverse, j’ai du mal à jouer sereinement lorsque je me retrouve dans une situation où je peux sauter.
KS : Je retiens tous les coups autour de la table. Je ne suis pas physionomiste, mais j’ai une mémoire d’éléphant. Je me souviens de mains jouées il y a trois ans. Quand j’ai l’impression de maîtriser le hasard, c’est grisant. A l’inverse, je ne suis pas à l’abri d’un burn out. Si deux ou trois parties m’échappent à la suite alors que je semblais les maîtriser, je peux m’agacer et perdre de la clairvoyance.

Votre plus gros gain et votre plus grosse perte ?

PB : C’est dans les cash games que j’ai gagné le plus d’argent, mais je ne vous dirai pas combien, ça m’obligerait à vous dire combien j’ai pu perdre également. Et je n’ai pas envie que ma mère s’évanouisse. Tout ce que je peux révéler, c’est qu’en 25 années de pratique, j’ai du terminer une saison en solde négatif.
KS : 140 000 euros avec ma 4e place à Madrid, l’an dernier. Perte ? Je n’en ai jamais vraiment connu. Je ne fais pas de cash game, je ne joue donc pas d’argent et j’ai la chance d’avoir un partenaire (Winamax, ndlr) qui me paye mes droits d’inscription.

Jouez-vous également sur Internet ?

PB : J’ai beaucoup joué sur Internet, mais depuis que je suis actionnaire de Winamax, ça m’est interdit et je ne vais pas aller jouer sur un site concurrent. Internet est une super école qui permet de jouer beaucoup de mains en un temps record.
KS : Je joue principalement sur Internet. C’est là que j’ai tout appris. Je participe à des tournois également, mais je ne joue jamais dans des cercles. Ça me fatigue. Il faut y aller. On ne peut jouer que sur une seule table alors que sur Internet j’en joue jusqu’à huit simultanément, c’est plus sympa.

Votre rêve de joueur ?

PB : Gagner le Main Event de Las Vegas, c’est le plus beau tournoi au monde. Aujourd’hui, il réunit 9000 joueurs pendant 6 jours. Mon meilleur résultat là-bas ? 27e en 1996.
KS : Le Main Event, bien sûr. C’est le rêve de tous joueurs. C’est le tournoi le plus prestigieux. Il réunit plus de 6 000 participants, des types qui débarquent avec leur chapeau de cowboy et leurs santiags et qui pensent qu’ils sont bons parce qu’ils sont Américains, j’adore.


"Un conseil? Savoir faire le dos rond"


Un conseil aux débutants ?


PB : A niveau égal, le plus riche l’emporte puisqu’il peut remettre la main au porte-monnaie pour rester dans la partie. Je déconseille les parties d’argent entre amis. Regardez battre la carotide de ses adversaires. Ne pas jouer plus de quatre heures au début. Ne pas jouer au-dessus de ses moyens. Ne pas jouer avec des gens qu’on ne connaît pas et encore moins avec des amis, donc jouer dans les casinos ou sur Internet.
KS : Accepter qu’il puisse y avoir des jours sans. Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Parfois, tu joues contre Tata Simone et tu te fais défoncer, c’est comme ça. Il faut savoir faire le dos rond en se disant qu’il y aura des jours meilleurs. Les bons joueurs retombent toujours sur leurs pieds.

Les lunettes noires, c’est utile ?


PB : L’intérêt n’est pas de ne pas être vu mais de ne pas montrer aux autres que vous les regardez. Quand un joueur ne se doute pas qu’il est regardé, son langage du corps est beaucoup plus révélateur »
KS : Je n’en mets jamais. Tout ça, pour moi, c’est du pipeau. Je préfère affronter le regard de mes adversaires. Je suis quelqu’un de très agressif… au poker.

Pour rester concentrés en tournoi, vous écoutez quoi ?


PB : Pendant toute la durée du championnat du monde que j’ai remporté à Las Vegas, j’ai écouté l’album de Lennon, Imagine, en boucle. J’ai eu une période musique classique. En ce moment, c’est du hip hop.
KS : Rien. Je n’écoute pas de musique. J’écoute tout ce qui se dit et je ne supporte pas les mecs avec des écouteurs qui demandent toutes les cinq minutes où on est le montant de l’enchère.

Si le poker était un genre cinématographique ?


PB : Ce serait un drame psychologique ou une comédie d’aventure.
KS : Un film à suspense…


Vous retrouverez aussi le portrait de P.BRUEL sur le lien RPDS suivant :

https://clubpokerdreams.forumactif.fr/t698-patrick-the-actor-bruel-portrait


Dernière édition par beuchdb le Lun 14 Avr 2014 - 12:33, édité 1 fois
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Message par Loute_LeChti Lun 14 Avr 2014 - 12:26

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